Manon Negretti-Guichard, Bonnotte - Champagne Ayala

Manon Negretti-Guichard,Bonnotte

Chefs Engagés

Depuis 2023, Champagne AYALA rencontre des chefs passionnés dont les pratiques culinaires vont bien au-delà de l’assiette — des chefs dont l’engagement envers les gens et la planète donne véritablement du sens à leur cuisine, des chefs qui font bouger les lignes du métier. Une de ces rencontres a conduit la Maison AYALA à Manon Negretti-Guichard, cheffe et fondatrice du restaurant parisien Bonnotte à Boulogne-Billancourt — la cinquième membre de la communauté grandissante de Chefs Engagés, rejoignant les chefs David Sulpice à La Villa l'Etang Blanc, Luke Holder au Limewood Hotel, Gianni Pinto à Noi et Alice Arnoux au Café de l'Usine.

À Bonnotte, Manon allie une créativité audacieuse à une conviction profonde, prouvant que la vocation nous trouve souvent là où on ne l’attend pas. De ses études de médecine à ses débuts à l’hôtel George V, son parcours l’a menée à une conviction profonde : « Il faut nourrir les gens — et si on peut le faire à travers un cercle vertueux et durable, encore mieux. » Pour Manon, la nourriture est essentielle — aussi vitale que l’eau et l’air — et cette croyance guide chaque aspect de son approche durable et collaborative de la cuisine. Cet engagement a permis à Bonnotte d’obtenir 3 macarons Ecotable, une reconnaissance qui reflète non seulement ses pratiques, mais les valeurs qui les animent.

Le Parcours

À première vue, Manon mêle audace et détermination sans faille. Aînée d’une grande fratrie, elle a naturellement pris le rôle de leader dès son plus jeune âge. Attirée d’abord par le domaine médical, elle entame ses études de médecine — un chemin plus conventionnel encouragé par son milieu, où une carrière en cuisine n’était pas particulièrement promue. Mais la vie en a décidé autrement pour elle. À 20 ans, elle entre dans l’univers de la gastronomie par la porte prestigieuse du George V. Ce qui s’en suit est un parcours riche aux côtés de noms renommés de la cuisine française — une carrière marquée par le partage constant, l’apprentissage et un amour profond pour le métier.

Devenir mère a été un tournant — un électrochoc qui a changé ses priorités et éveillé son esprit entrepreneurial. Le rythme exigeant des cuisines traditionnelles ne lui convenait plus. Elle trouve un refuge temporaire en tant que cheffe au Café Ineko, un rôle de rêve dans une équipe 100% féminine où elle s’épanouit. Mais lorsque le restaurant ferme, la propriétaire — reconnaissant le talent et le cœur de Manon — lui lègue tout le matériel de cuisine pour l’aider à commencer quelque chose de nouveau.

Ainsi commence l’aventure Bonnotte en novembre 2022 — un projet familial né d’une passion et d’un timing impeccable, même si imparfait. Son partenaire, Antoine, venait d’obtenir sa deuxième étoile Michelin au Peninsula, et ensemble, ils embarquent dans ce nouveau chapitre : deux chefs, un restaurant — l’un en cuisine, l’autre en salle.

Un moment clé du parcours de Manon revient en 2009, lors d’une expérience formative avec François Pasteau, un pionnier de la gastronomie durable bien avant que cela ne devienne une tendance. Sa philosophie — « rien ne se perd, tout se réutilise » — a profondément résonné chez Manon. Ce fut un éveil décisif. Elle s’éloigne alors des codes de la cuisine de palace pour adopter un style plus spontané, collaboratif et authentique.

Manon Negretti-Guichard, Bonnotte - Champagne Ayala

La cuisine pour se soigner

Son éthique culinaire est claire : « Il faut nourrir les gens — et si on peut le faire à travers un cercle vertueux et durable, encore mieux. » Pour Manon, la nourriture est essentielle — c’est la première source de vie du corps, aux côtés de l’eau et de l’air. À Bonnotte, les légumes sont à l’honneur. La durabilité est une responsabilité partagée, et pour Manon, cela commence par le cœur. Son équipe est pleinement impliquée, et chaque plat est conçu pour être « bonnottable » — délicieux, éthique et réfléchi.

Elle transmet également ses valeurs aux jeunes générations — tant dans sa cuisine qu’à travers l’association L’École Comestible, qui enseigne aux enfants la nourriture et la durabilité. « Si nous voulons avoir un véritable impact, » dit-elle, « chacun doit faire un effort. »

Bonnotte a obtenu trois macarons Ecotable, non pas pour la reconnaissance, mais comme un véritable reflet des convictions profondes du restaurant. Voici quelques-unes des pratiques durables mises en place :

  • Eau filtrée uniquement — pas d’eau en bouteille, et jamais facturée.
  • Une attention particulière aux ingrédients locaux, de saison et à faible impact environnemental.
  • De la viande française uniquement, avec une forte préférence pour les morceaux à faible impact environnemental.
  • Limitation stricte de l’utilisation du papier et élimination de tous les contenants plastiques de la cuisine.
  • Poissons pêchés à la ligne, sourcing saisonnier et esprit zéro déchet.

Et au cœur de tout cela ? Un plat profondément nostalgique : la soupe au pistou de sa grand-mère, autrefois partagée entre 25 membres de la famille autour d’une grande table de ferme — chacun mettant la main à la pâte, chacun contribuant.

À Bonnotte, il ne s’agit pas seulement de ce qui se trouve dans l’assiette. Il s’agit de ce qui se cache derrière : la vocation, les gens, et la promesse de faire mieux.